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Boues Rouges : lettre au Premier Ministre

Dans un courrier au Premier Ministre, le Président du groupe socialiste Benoît Payan appelle Manuel Valls à revoir sa position concernant le rejet des boues rouges dans le Parc National des Calanques. 

Monsieur le Premier Ministre,

A votre demande, le Préfet des Bouches-du-Rhône a signé le 28 décembre dernier un arrêté prolongeant l’autorisation donnée à la société Altéo de rejeter en mer les résidus toxiques de sa fabrication d’alumine. Arsenic, aluminium, mercure, uranium et métaux lourds sont ainsi quotidiennement déversés en mer Méditerranée, au cœur du Parc National des Calanques, et avec votre assentiment.

Des mots même de votre Ministre de l’Environnement et de la Mer, cette décision est inadmissible. Au scandale environnemental et sanitaire que constituent ces rejets, s’est désormais ajouté une démission politique consistant à détourner les yeux de ce crime écologique en faisant perdurer cette pollution. Demain, personne ne pourra s’exonérer de ses responsabilités en disant qu’il ne savait pas.
Car en plus du désastre environnemental, c’est probablement une catastrophe sanitaire qui se prépare.
Le principe de précaution, désormais à valeur constitutionnelle, aurait dû vous amener à protéger les habitants des risques sanitaires, à Marseille comme à Gardanne.

A de nombreuses reprises, les élus socialistes ont exprimé leur opposition à ces rejets, rejoignant ainsi les professionnels de la mer, les scientifiques et les chercheurs. Aujourd’hui, une part de plus en plus grande de la population se mobilise pour que cesse enfin la pollution de leur environnement, rendant votre persévérance encore plus insondable.

Le Parc National des Calanques est un joyau de la Méditerranée, probablement l’un des plus beaux sites naturels du pays. C’est un paysage extraordinaire, une biodiversité aussi fragile qu’exceptionnelle, un lieu que nous devrions au contraire protéger, préserver et valoriser.

Alors que la France peut s’enorgueillir d’avoir accueillit la Cop21, vous ne pouvez rester silencieux face à cette situation et abdiquer devant cette entreprise qui n’a jamais pris ses responsabilités. C’est pourquoi, tant pour protéger la santé publique que pour sauvegarder la biodiversité de ces sites, je vous appelle à revoir votre position et à mettre en œuvre les mesures qui s’imposent pour que cessent enfin ces rejets.

Veuillez recevoir, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma haute considération,

Benoît Payan

 

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