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Pollution de l’air et croisiéristes : les socialistes de Marseille et du département interpellent Ségolène Royal

Dans un courrier conjoint, Benoît Payan, Président du groupe socialiste de la Ville de Marseille et Josette Sportiello, Présidente du groupe socialiste et écologiste au Conseil départemental, interpellent Ségolène Royal sur la pollution de l’air à Marseille.

Depuis 2005, le nombre d’escales de croisiéristes a plus que doublé, sans qu’à aucun moment les pouvoirs publics ne se préoccupent de la pollution engendrée par ces bateaux. Pourtant, les études montrent qu’un seul bateau de croisière équivaut à la pollution d’un million de voitures, essentiellement à cause du fioul lourd utilisé à l’arrêt pour assurer le fonctionnement électrique du navire !

« Marseille n’a pas vocation à devenir capitale européenne de la pollution, et ne peut pas continuer d’être ainsi la ville la plus polluée de France, dans l’indifférence générale de ceux qui gouvernent son territoire. »

Au nom de leurs groupes respectifs, Benoît Payan et Josette Sportiello demandent donc à Ségolène Royal de diligenter une enquête d’impact sanitaire et environnemental sur la pollution de ces bateaux, et de tout mettre en oeuvre pour que des
solutions soient trouvées et mises en œuvre.

Leur courrier à Ségolène Royal

 

Madame la Ministre,

Les Marseillais respirent depuis des années l’air le plus pollué de France. Les pics d’ozone se multiplient, et la concentration en particules fines dépasse largement les recommandations de l’OMS, réduisant de 8 mois l’espérance de vie dans la deuxième ville de France. Infarctus, AVC, cancers : chacun connait désormais les désastres sanitaires de la pollution de l’air, à court comme à long terme.

Alors que partout les villes se saisissent de cet enjeu, cherchant à limiter les sources de pollution, Marseille suit le chemin inverse et aggrave une situation pourtant déjà bien alarmante.

En effet, depuis plusieurs années Marseille voit débarquer sur ses côtes et en plein cœur de sa ville de nombreux bateaux de croisières qui, faute de solutions alternatives et par soucis d’économie, font tourner jour et nuit des générateurs au fioul lourd pour assurer l’alimentation électrique des bateaux. Avec un carburant 3500 fois plus polluant que le diesel, l’impact d’un seul de ces bateaux à l’arrêt équivaut à la pollution d’un million de voitures selon les études de France Nature Environnement et de NABU, une ONG allemande.

Si on peut se féliciter pour l’économie portuaire que, depuis 2005, Marseille a plus que doublé le nombre d’escales de bateaux de croisière, les pouvoirs publics n’ont à aucun moment pris en compte les problèmes environnementaux et le scandale sanitaire engendré par cette pollution.

En plus de la piètre qualité de l’air, Marseille subit également la pollution de ses sols sur d’anciens sites industriels, et de ses eaux, notamment dû aux déversements en mer des eaux usées, aux PCB ainsi qu’aux rejets de l’industrie d’alumine en plein cœur du Parc National des Calanques. Marseille n’a pas vocation à devenir capitale européenne de la pollution, et ne peut pas continuer d’être ainsi la ville la plus polluée de France, dans l’indifférence générale de ceux qui gouvernent son territoire.

C’est pourquoi, connaissant votre attachement profond à la préservation de notre environnement, nous vous demandons au nom de nos deux groupes respectifs de bien vouloir diligenter une étude sur l’impact sanitaire et environnemental des émissions de ces bateaux dans l’atmosphère.
Par ailleurs, une fois les résultats connus, nous savons pouvoir compter sur votre courage et votre ténacité pour que l’Etat pèse de tout son poids au sein du Grand Port Maritime de Marseille afin que des solutions soient trouvées et mises en œuvre.

Ne doutant pas de votre engagement au service des Marseillais, nous vous prions de recevoir, Madame la Ministre, l’expression de notre haute considération, Benoît Payan et Josette Sportiello

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