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Conseil Municipal spécial emploi – intervention de Marie-Arlette Carlotti

Malgré nos demandes, ce Conseil Municipal s’est tenu à huis-clos, sans rediffusion vidéo, sans presse ni public. Nous vous proposons donc de découvrir les discours des élus.

Monsieur le Maire,
Mes Chers Collègues,

Je salue la présence de Monsieur le Préfet de Région,
Monsieur le représentant du Président du Conseil régional,
Et de Madame la Présidente du Conseil départemental.

Merci à Jean-Marc COPPOLA d’avoir proposé ce débat.
Merci à Dominique TIAN et Didier PARAKIAN ainsi qu’à leurs collaborateurs de l’avoir si bien préparé.

Je profite de cette intervention pour saluer le soutien que l’Etat apporte à Marseille :
(Cela n’a pas encore été fait, je pense que c’est un oubli !)

• Que ce soit le « coup de pouce » pour nos écoles, le nombre d’enseignants ou de policiers ici plus importants qu’ailleurs.
• Que ce soit des investissements plus lourds, comme la L2 ou l’APHM, ou pour améliorer nos transports…
• Jusqu’à la création de la Métropole qui n’aurait pu voir le jour sans la volonté politique de l’Etat et de son engagement financier de près de 100 millions d’euros de plus.
Et nous allons le solliciter davantage pour nos grands projets ou pour la Garantie Jeunes (n’est-ce pas Dominique TIAN !)

Aujourd’hui, nous avons un outil qui peut, si nous en avons la volonté, créer un territoire plus attractif et plus solidaire.

Car, nous le savons, c’est au niveau de la Métropole que se jouera l’avenir des Marseillais.

Certes, notre territoire a un fort potentiel de développement, mais la situation reste préoccupante quand au nombre de chômeurs.
Il nous manquerait (selon l’INSEE) 62 000 emplois pour être au même niveau que Lyon, Lille, Toulouse ou Bordeaux !
Et surtout, 200 000 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté à Marseille.
Un fléau qui touche 1 famille sur 4 !

La situation est également préoccupante quand aux fortes inégalités au sein même du territoire métropolitain.
Un constat d’autant plus regrettable que le territoire métropolitain est un espace économique puissant disposant d’atouts incomparables et d’une situation exceptionnelle entre Europe et Méditerranée.

Lutter contre les inégalités, faire reculer la pauvreté, ce sera le combat des socialistes au sein de la Métropole.

Par manque de temps, je ne parlerai pas des transports, un moyen pour créer de l’emploi parce qu’ils vont permettre de désenclaver les territoires et en quelque sorte « recoudre » le tissu social.

Je me concentrerai sur quelques exemples concrets émanant des différentes auditions :

1 Il nous faut un grand aéroport International.

• La Métropole ne se suffira pas d’un petit aéroport de province !

Face à l’augmentation de notre trafic aérien : 2 millions de passagers de plus en 10 ans,
Face à la centaine de destinations que dessert aujourd’hui Marseille-Provence,
Nous devons poursuivre son développement vers l’International.

Cela passe par une augmentation des pistes et des installations pour les vols long-courriers, et par la poursuite de l’agrandissement de MP2.

• Maintenir la « Base Air France » :

Les bases de Marseille, Nice et Toulouse étaient programmées pour fermer.
Je me suis battue pour le maintien de la base Air France à Marseille.
La base a été maintenue, pour le moment, un moratoire en quelque sorte.
Mais dans le même temps, Air France veut supprimer 175 équivalents temps plein.
Ce qui revient à « assécher » la base de ses effectifs.
Nous devons nous battre aux côtés des salariés pour préserver l’emploi, et pour à terme développer la base à nouveau.
Vous le savez, Air France a supprimé depuis Marseille tous les vols Internationaux,
Beyrouth, Rome, le Maghreb (sauf la Tunisie) !

2 Il nous faut soutenir le Grand Port Maritime de Marseille.

Il génère 43 500 emplois sur l’ensemble du territoire.
18 000 à Marseille, 5000 à Fos, 4000 à Salon.
Et Aix est servi avec 4500 salariés.

Si nous soutenons son développement, il pourra générer une grande part des emplois de demain.

Mais la question foncière est cruciale.
Le foncier dont le port dispose est insuffisant et inadapté à son développement.
Nous devons l’aider à trouver les 1500 hectares de terrain dont il a besoin pour se développer.

Nous devons travailler conjointement Métropole et Port de Marseille.
Avoir une stratégie commune et par exemple étendre à l’échelle de la Métropole la Charte Ville-Port.
A cette occasion, je voudrais dire que je regrette le retard pris pour la construction du Terminal de Mourepiane.
Je souhaite que ce projet redémarre.
Mais « sur de bons pieds », cette fois.
C’est-à-dire en conciliant les intérêts de l’emploi et la qualité de vie des riverains, insuffisamment entendus jusqu’alors, dont les élus, à juste titre, se sont faits les porte-parole.

3 L’enjeu de l’Education, de la Formation, et de la qualification est à prendre à bras le corps.

A Marseille, Dominique TIAN le rappelait dans son discours, 4000 jeunes par an sortent sans diplôme du système scolaire.
Quelque uns se débrouillent, la plupart décrochent.

• Certes, je me réjouis du projet d’une autre école de la 2ème chance, qui, sur un autre site, drainerait les jeunes des quartiers Sud, Est et de la Vallée de l’Huveaune.

Samia GHALI l’a très bien dit tout-à-l’ heure, cela ne suffit pas.
Il nous faut aller plus loin, utiliser tous les dispositifs existants et développer des partenariats, comme le proposait le Directeur de Pôle Emploi.

• La première Université des Métiers et de l’artisanat est en train de se créer (portée par la Chambre des Métiers).

Ils n’attendent plus que des propositions d’implantation de la part de la ville de Marseille.
Lors des auditions, le Président est venu nous dire son impatience !
Aidez-nous, nous a-t-il dit !
Qu’est-ce qu’on attend ?

D’un côté, on nous dit qu’il y a des entreprises, nombreuses, qui veulent recruter mais qui ne trouvent pas les savoir-faire !
Et là, nous avons un projet qui peut donner une nouvelle chance à des dizaines de jeunes, issus des quartiers les plus en difficultés :
Qui ont envie de nous montrer qu’ils ne sont pas des voyous,
Et qui veulent trouver un job par le biais de l’apprentissage !
Je répète : qu’est-ce qu’on attend ?

• Enfin, créer un Lycée International à Marseille.

Le lycée international de Luynes ne répond plus suffisamment à la demande des élèves, et n’est pas du niveau d’une grande Métropole.

Face à l’augmentation des échanges internationaux, et parce que ca peut être une vocation de notre Métropole.
Cela a été demandé lors des auditions par beaucoup de chefs d’entreprise.
Soutenons donc le projet d’Euromed qui va dans ce sens.
Conclusion :

Lorsqu’on nous regarde de l’extérieur, nous, élus Marseillais, on nous dit « vous n’êtes pas capables de vous mettre tous ensemble pour défendre un projet ».

Et c’est finalement ce que nous ont dit quelques intervenants locaux.
« Jouez collectif », nous a dit le représentant des Apprentis d’Auteuil.
« Ayez l’ambition de faire ensemble », nous a répété le responsable de l’AFPA.

Peut-être que la Métropole saura favoriser ces convergences ?
Les socialistes y sont prêts.
A condition de ne pas perdre l’objectif de vue : faire reculer le chômage ! Marie-Arlette CARLOTTI

One thought on “Conseil Municipal spécial emploi – intervention de Marie-Arlette Carlotti

  1. merci de nous faire participer aux interventions de nos élus, des problèmes majeurs pour le VDM sont abordés dans leurs interventions. Nous pouvons relayer leurs propositions .

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