Si le groupe socialiste salue l’instauration d’une brigade de nuit de la Police Municipale, force est de constater que le compte n’y est vraiment pas.
Avec 46 agents pour 850 000 habitants, combien de policiers municipaux seront vraiment dans la rue, au contact des Marseillais ? Entre l’absentéisme, les récupérations, les congés, les formations et les agents en poste dans les bureaux, ce ne sont en réalité que deux ou trois équipes de trois policiers municipaux qui pourront effectivement intervenir le soir sur un territoire grand comme deux fois et demi Paris ! On frôle le ridicule.
Il semblerait donc que ces effectifs soient une fois de plus cantonnés au centre-ville. La majorité de droite considère donc qu’il y a à Marseille des citoyens de seconde zone qui eux, n’auront pas le droit à la tranquillité publique. Même dans l’accès à la sécurité et à la tranquillité, les inégalités se creusent.
Cet effet d’annonce ne masquera pas le fait que notre ville manque cruellement de policiers municipaux pour assurer la tranquillité des Marseillais. Alors que nous payons les impôts locaux les plus chers de France, nous sommes l’une des villes les moins biens dotées en policiers municipaux !
Quand Marseille totalise 54 policiers municipaux pour 100 000 habitants, Lille et Montpellier en comptent 68, Strasbourg 82, Grenoble 85, Lyon 88, Aix-en-Provence 119 et Nice 148 ! La moyenne des Bouches-du-Rhône, hors Marseille, est à 90 agents de police municipale pour 100 000 habitants, soit près de 70% de plus qu’à Marseille !
Ce sont donc des centaines de policiers municipaux qui manquent aujourd’hui pour assurer la tranquillité des Marseillais.
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